https://www.youtube.com/watch?v=W4kmW9zQ9qI
La partie que je préfère de votre double vidéo est celle de la crise du sens.
Vous notez judicieusement que le sens du mot sens est difficile à donner. Votre définition, si je la saisis, est que le sens est donné par des personnes autonomes et conscientes à des informations qu’ils codent. Pour arriver à cet état d’autonomie et de conscience exige de coder des informations. Cela est circulaire.
Vous en sortez par l’introduction d’un « point de fuite » : l’homme peut se connaître lui-même. C’est l’hypothèse du monde occidental qui permet à ses habitants de ne pas devenir fous.
Cette sortie permet à ses porteurs d’avoir une direction dans laquelle agir. Elle permet aussi de se dire que ses pensées vont dépasser la durée de vie des individus. La mort cesse d’être un problème insupportable. L’équilibre interne peut être cherché.
Vous observez ensuite, et je vous rejoins complètement, que cette machine sémantique est en bout de course. Elle ne produit plus rien.
En considérant l’art contemporain, le transsexualisme, le post-modernisme, la déconstruction, le transhumanisme, la financiarisation et d’autres phénomène, vous les placez dans un cadre à la fois simple et pertinent.
Les personnes qui ont perdu le sens se retrouvent face à leur mortalité et dans un brouillard, un désarroi simplement atroce. L’angoisse associée est si atroce que n’importe quoi pour en sortir devient admissible.
Je repense à l’Etat Islamique qui fournit à ses soldats une raison de se battre et de mourir avec la promesse claire de s’en sortir. Je pense à ces déséquilibrés mentaux qui tuent en criant en arabe que dieu est grand. Je les crois volontiers déséquilibrés. Ils s’accrochent désespérément à un groupe qui leur promet une vie éternelle s’ils meurent en leur faveur.
Vous notez un autre chemin que je résume en un mot : le déni. C’est un déni total et désespéré. Les histoires de Fake News me semblent entrer parfaitement dans cette logique.
Je crois qu’il y a encore matière à creuser.
PS : En y repensant, le principe de réalité pourrait être la possibilité d’éviter la réalité pendant fort longtemps mais (et c’est le principe de réalité) elle vous rattrapera quelle que soit votre vitesse de fuite.
Commentaires