http://www.lemessieetsonprophete.com/annexes/Date_du_Jugement.htm
Ce texte est difficile à lire à cause de son énorme densité en éléments très variés.
Il aborde le sujet de la « Venue glorieuse du Christ » ou selon ma compréhension le sujet de l’Apocalypse de la fin des temps. Ce sera le jour du jugement de toute l’humanité.
Je note que nous y sommes peut-être depuis sa résurrection. Les Apôtres s’y attendaient.
Une pensée très actuelle est celle qui dit que tout le monde, absolument tout le monde, est sur le chemin de la spiritualisation menant au Royaume de Dieu. Tout le monde sera donc sauvé.
Je note que c’est un point central de toute la pensée moderne. Elle suppose que chaque système de pensée mène au sauvetage des humains le suivant. Ils peuvent se taper dessus physiquement sans que cette idée soit menacée.
L’auteur note que les jeunes rejettent cette vision du monde car ce qu’ils y voient les font rejeter ce Christianisme évolutionniste. Nous n’allons pas vers un mieux.
Je pense ici à Jordan Peterson qui croit à cet évolutionnisme. C’est une faiblesse ou une force ?
Il y a là un questionnement sur le monde par ces jeunes et il ne peut pas être discuté car une pensée dialectique s’est imposée dans l’Eglise. Il y a un progressisme conciliaire qui est le bien et tout ce qui était avant dans la position du mal (réactionnaire). L’auteur l’associe à la volonté conciliaire d’une évangélisation du monde qui a été transformée en une exaltation du monde. Cela mène directement à la dissolution de l’Eglise dans le monde. La constatation est terrible.
À priori, cela ne nous laisse que la possibilité d’une ouverture au monde où tous sont beaux et gentils (« Tout le monde, il est beau, tout les monde il est gentil », film de Jean Yanne) et la possibilité d’une réaction : « Hors de l’Eglise, point de salut ». L’auteur note que dans les deux attitudes, l’Eglise doit se situer face au monde. C’est la posture dialectale de type marxiste. Dans les deux cas, nous avons un problème.
Pour en sortir, l’auteur propose que l’Eglise et le monde sont imbriqués l’un dans l’autre et dans une histoire.
La Révélation a changé l’histoire. Elle s’est dite et transmise dans une histoire. Le « Rendez à César ce qui est à César » prend ici un sens incroyablement puissant.
L’auteur estime que tous les humains ont été exposés au christianisme ou à au moins une de ses contrefaçons.
Des contre-Eglises sont apparues très peu de temps après la Révélation. Elles ont eu une vaste postérité et des effets destructeurs très importants.
Le Salut est un don fait aux hommes. Ils peuvent la servir ou l’asservir et la détourner. Judas était l’un des douze et très probablement faisait partie de ceux qui voulaient asservir la Révélation (créer le paradis terrestre ou analogue). Cela rend le lien entre l’Eglise et le monde inextricable.
Le combat se joue au niveau du christianisme et de ces anti-christianismes.
Le Jugement va décider de qui est dans quel camp. C’est un événement de très grande importance.
Cette annonce n’est ni une invitation à être toujours prêt quelque soit le baptisé et l’Eucharistie (phrase équivoque de moi) et nous le faisons revenir en bâtissant son royaume. Je pense que cela se résume bien en pensant créer le royaume de Dieu sur la terre petit à petit.
Cet événement a une date. Pour sa réalisation, il faut que des conditions soient remplies. L’une d’elles est que tous les hommes doivent avoir pris position contre ou pour Lui. Le Jugement fera apparaître la position de chacun. Tout le monde doit avoir le temps de prendre position.
Cela rend le jour du Jugement variable. Cette condition doit être réalisée. Tous les hommes ont été touchés en ce début du 21e siècle. Tant que tout le monde n’a pas pris position, le Jugement attendra.
Accepter l’Evangile ou le refuser est la première façon de prendre position.
La seconde façon est d’unifier tous les contre-Evangiles. Un effort dans ce sens est fait. La convergence de Wall Street et des théocraties du Golfe en est une illustration. L’idée est de détruire tout ce qui est humain (par exemple « les traditions ») Pour l’instant, il y a concurrence entre ces contre-évangiles mais ils tentent de s’unir. Quand ils seront unis, l’Antéchrist peut venir et le Jugement par le Christ avoir lieu.
L’auteur pose que tous les systèmes post-chrétiens veulent faire des hommes leurs esclaves et qu’ils ne peuvent pas fonctionner à cause de ce point. Ils vont rendre le monde de plus en plus invivable. Je pense qu’il a raison malgré l’énormité de la généralisation.
L’auteur note que seront chrétiens tous ceux qui s’opposeront à ce système. Cela va de la personne qui le refuse dans son coeur à celle qui s’oppose ouvertement à ce système et à ceux qui sont ouvertement chrétiens. Les opposants agiront contre leurs intérêts terrestres car cette opposition sera dangereuse pour eux.
Quand tout le monde sera pour ou contre le système en place, le Christ pourra venir. À cause de ce point, la date de sa venue est variable.
Il est possible de se libérer de l’Islam ou du marxisme. Bien des gens l’ont fait et en témoignent. Ces libérations dépendent de la liberté humaine.
Le combat de base se joue entre le Christ et Satan. Ce dernier a été complètement oublié par la théologie actuelle.
Notre tâche en devient la redécouverte de l’attente de la Venue glorieuse. Cela relancerait la vitalité de notre christianisme occidental selon l’auteur.
En acceptant cette Venue, nous sommes devant l’obligation logique de nous positionner et de provoquer le positionnement des personnes que nous connaissons ou qui nous connaissent. C’est une attitude pleine de vitalité.
Ce texte est puissant. Il exclut une identité chrétienne faite de valeurs. Il pose l’imbrication de l’Eglise dans le monde et donc de ses adeptes dans le monde. Cela place la décision d’interdire de fait toute théologie faite par des laïcs comme un désastre énorme. L’Eglise y a perdu une très grande part de sa vitalité. Cela pose l’encyclique « Laudato si » comme étant parfaite du point de vue du catholicisme. Cela condamne directement ceux qui se posent sédévacantistes. Ils peuvent tout de même être chrétiens mais ils ratent quelque chose d’important. La volonté de Vatican II d’évangéliser est tout à fait intelligente. La transformation de cette volonté en ouverture au monde est un désastre de première grandeur. Cela permet de penser que l’interdit de la théologie par les laïcs n’était pas si idiot. Vatican II et « Laudato Si » m’apparaissent comme deux tentatives de corriger l’erreur de l’Interdit.
Ce texte est au centre de notre histoire à tous. C’est pourquoi parler de la Venue glorieuse du Christ est périlleux. L’auteur s’est mis au centre de notre histoire et à son plus haut niveau. Qu’il ait dit des bêtises m’est caché mais qu’il ait écrit des choses qui seront discutées ou rejetées plus ou moins violemment est évident.
Par exemple, « cette date (le jour du Jugement) change tous les jours"
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