La proposition de loi de « responsabilisation du capitalisme » propose que toute firme privée de plus d’un milliard de dollars de revenus soit soumis à la surveillance du gouvernement US dans son comportement éthique et politique.
Les USA sont comme un individu souffrant de très graves et très profonds conflits internes. Quand il ne peut pas les résoudre, il ne lui reste que le retrait dans une position antérieure à la création de ce conflit. S’il peut le résoudre depuis ce point de vue, il s’en sort. Pour l’instant nous sommes loin de cette résolution pour les USA.
La dame a critiqué, selon moi correctement, la façon absolument honteuse dont le régime a sauvé les banques avec l’argent des contribuables et la machine à fabriquer des billets de la FED. Il me revient à l’esprit que la FED est un conglomérat de banques privées ayant le pouvoir d’imprimer les billets. Sa puissance est si énorme qu’elle est confondue avec une institution étatique. Cette confusion permet aux défenseurs de la déesse Marché de prétendre qu’elle est l’état. Ce sauvetage me dit que ses chefs se rappellent quand il est nécessaire qu’ils sont une entité privée. Cette confusion privé-état me semble plus large que celle de la FED. Les liens état profond (CFR par exemple) et journalisme me poussent à le croire.
De cette critique, elle tire que l’état peut et doit surveiller les puissants. Le scandale absolu du sauvetage de Wall Street par Obama et compagnie rend le premier difficile à défendre. Le second montre où se situe l’état fédéral face au premier. Il travaille pour le premier. Je serais très curieux de connaître la proportion de Wall Street dans le PIB des USA. Le dernier chiffre dont j’ai souvenir et qui date de 20 ans au moins était de 41 %. À cette époque, une chute de la finance aurait représenté une contraction de l’économie plus grande que celle dont les Grecs souffrent. Je pense que la disparition de cette proportion cache le fait honteux qu’elle a dépassé les 41 %. Les USA ne peuvent simplement pas se passer de la finance pour survivre en tant que puissance. Ils ne peuvent pas non plus la défendre vu ce qu’elle a fait au pays.
Seul un tout petit groupe de personnes peut défendre la finance. Vu leurs moyens illimités, ils peuvent piloter le reste du pays. Ici, ils ont un problème. Chaque habitant des Etats-Unis sent dans sa vie de tous les jours ce que ces quelques riches leur font subir. Le 1 % est un argument très fort.
Warren surfe sur le ressentiment justifié de la majorité du pays contre la finance. Elle tente de rameuter les mécontents derrière sa candidature. Vu que sa proposition de loi est discutée, cela marche.
Nous avons donc une force infinie (la finance et ses défenseurs) qui entre en collision avec un roc inamovible (le 99,99 % de la population US). C’est un conflit intérieur dont la profondeur me donne le vertige.
Je rejoins donc l’auteur sur son opinion « selon laquelle la psychologie de l’américanisme est mortellement touchée.. » Quoiqu’il arrive, les USA en ressortiront soit détruits, soit transformés. Je redoute le premier cas (armes nucléaires à gogo entre autres). Je souhaite le second cas mais sans espoir.
Pour ressentir de l’espoir, il faudrait que des gens riches et puissants qui ont basé leurs vies sur un dogme d’inculpabilité et d’infaillibilité y renoncent. Un Français avait travaillé des années avec Bernard Madoff et était à la retraite quand le scandale lié à ce Monsieur a éclaté. Il n’avait pas à souffrir d’accusation de complicité, de besoins financiers. Par contre, selon une personne qui le connaissait, il n’a pas supporté l’idée que tout le travail qu’il avait fait, toute la vie qu’il avait mené se basait sur rien, sur un mensonge. Il s’est suicidé.
Je rejoins l’auteur une nouvelle fois sur la citation d’Abraham Lincoln «Si la destruction devait un jour nous atteindre, nous devrions en être nous-mêmes les premiers et les ultimes artisans. En tant que nation d’hommes libres, nous devons éternellement survivre, ou mourir en nous suicidant » et les USA sont en train de se suicider. Ils représenteront « le plus retentissant échec que le monde ait jamais connu… ».
Cela rend le désir de guerre des élites USA compréhensible. Ils sont en posture agressive contre le reste du monde et cela ne peut que mal finir.
Mots-clefs : WW III, USA, front des esprits
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