https://www.zerohedge.com/news/2018-08-20/luxury-apartment-sales-plummet-new-york-sellers-capitulate
Cet article déclare que les vendeurs d’appartements de luxe se soumettent à la réalité en baissant leurs prix.
Cet article est empli de chiffres, d’opinions, d’anecdotes. La seule tentative de sens, faite sans conviction, de cet événement est une affirmation que cette baisse des prix signifie une menace d’effondrement des cours de la bourse. Un autre est cité comme perdu devant cette baisse car il considère que normalement c’est un événement externe au marché immobilier qui provoque ce genre de baisse.
L’auteur est capable de faire une observation en regardant une évolution des statistiques. Ce n’est pas un exploit pour le moins.Voir une série temporelle baisser n’exige aucun génie.
Les chiffres n’ont pas de sens. Apprendre que la production d’appartements de luxe a augmenté de 46 % avec un peu moins de 400 000 unités ne signifie rien pour moi. En plus, cette statistique ne concerne que les 150 plus grandes villes US. Pourquoi seulement les grandes villes ? Est-ce significatif pour le pays ? Quelle a été la méthode pour collecter ces deux nombres ? Sont-ils liés ou indépendants ? Ce texte donne une illusion d’information.
Je déteste cet article.
Il parle de la valeur des appartements de luxe. Il dit que la production de ce type de logement a été trop importante pour le Marché et que cette déesse le corrige.
Cet événement me rappelle deux choses. Il illustre l’extrême instabilité du marché capitaliste. C’est l’euphémisme des cycles économiques en action. Quand quelqu’un commence à bien gagner sa vie, d’autres vont suivre le mouvement jusqu’à la surproduction. Chacun veut gagner plus que son voisin. La mise de départ devient de plus en plus énorme mais tant que l’espoir que les prix vont encore monter persiste, c’est sans importance. Les gains seront aussi plus énormes. C’est une mécanique faite pour s’emballer vers la hausse puis vers la baisse. Juste une impression que tout va bien pousse à la dépense et l’impression que tout va mal à l’austérité. Le résultat est soit le gaspillage, soit la misère. La stabilité ne fait pas du tout partie de l’équation. Alors me parler d’équilibre optimal dans ce cadre relève du délire ou du mensonge.
Cet article m’horrifie car seul l’argent est pris en considération en négligeant totalement les humains qui fabriquent les appartements, ceux qui veulent y habiter. Je néglige les spéculateurs qui ne veulent pas habiter juste acheter et revendre plus cher. Il néglige la société qui permet d’avoir des clients pour ces appartements et des gens formés aux métiers de la construction pour les bâtir. Il ne reste que le type qui se dit je l’achète pour tant et le revend dans tant de temps pour telle somme. Je vais donc gagner tant. L’appartement de luxe est privilégié car il représente un mouvement d’argent plus important avec plus de bénéfice. Les gagnants de cette course à l’échalote nous expliqueront avec candeur que la finance est un truc qui marche très bien. Ils en sont la preuve vivante.
Ils négligent des « détails » comme le fait qu’il est impératif de disposer de plus en plus de liquidités pour faire ces opérations, que les endettements consentis par les « investisseurs » doivent être remboursés et que l’argent qu’ils représentent doivent être trouvés par création de valeur. Cet argent vient de la location ou de la vente de l’appartement. Cet argent vient de quelque part. Quand il est allé chez les banquier créancier, il ne quittera plus jamais le système financier. Le banquier n’a pas de besoins matériels assez importants pour tout remettre dans le circuit des échanges. Il va donc utiliser cet argent pour accorder des prêts fractionnaires et aura besoin de nouvelles liquidités pour assurer le service des dettes qu’il a accordées. Les liquidités ont longtemps (1970 - 2010) été pompées dans les circuits économiques non financiers. Maintenant, les banques centrales impriment des billets pour assurer aux banquiers des liquidités leur permettant de continuer à servir leurs créances. Les circuits économiques hors finance ne peuvent plus leur donner assez d’argent pour cela.
En passant, je vois ici un motif très fort pour la suppression de l’argent liquide. Si cela se réalise, les banquiers pourront émettre autant d’argent qu’ils le désirent. Ils pourront toujours servir leurs créances et nous tiendront à la gorge si nous ne faisons pas notre part du marché.
J’aimerais bien comprendre cette théorie de la recherche du juste prix. Je refuse l’explication que seul le Marché est assez informé pour le faire. Ce serait se soumettre à une divinité nouvelle omnisciente et omnipotente qui est l’argent. Vu l’instabilité intrinsèque à ce système, la divinité Marché est capricieuse et tyrannique.
Je note aussi que cette entité ne peut pas tolérer l’existence de sociétés humaines liées par des règles de vie en commun non financières. Ces règles s’opposeront toujours aux caprices de la dame Marché. Par contre, je note que cette dame accepte avec joie la société des individus sociopathes, isolés et se croyant capables de recréer totalement le monde à leur image.
Cette nécessité rend les théories du genre absolument nécessaires. Elle rend les libertés de choisir son genre obligatoires. Une ironie assez triste fait que cette liberté se gagnera par l’esclavage. Cette paix se gagnera par la guerre de tous contre tous. La compréhension complète de la société se gagnera par l’ignorance totale de ses moteurs. L’humain pourra enfin devenir la machine des disciples de Descartes. Il sera possible de placer l’esprit humain sur un support électronique.
À un autre endroit, j’ai noté que les robots peuvent soumettre à un conformisme total les enfants. Nous sommes donc à moins d’une génération de la zombification totale de la population occidentale.
Le prix de l’immobilier de luxe aux USA n’est pas qu’un canari dans la mine selon l’auteur. Il touche un bloc de pensée monolithique qui marche de plus en plus mal.
Si elle continue, le monde d’Orwell dans « 1984 » sera un paradis par rapport à ce que ce monde nous promet.
Commentaires