Je retiens de ce texte les choses suivantes
Trois menaces mortelles peuvent se transformer en une catastrophe globale. Les armes nucléaires sont prêtes à être utilisées et la volonté de le faire est croissante. Le changement climatique va plus vite que les modèles les plus pessimistes le disaient. Les inégalités, la xénophobie et autres violations des droits de l’homme sont en hausse.
Une quatrième, plus étrange, est notée. La Maison Blanche menace l’ordre mondial établi par les USA. Elle mène des guerres illégales contre les faibles. Elle soutient sans faiblesse l’expansion de multinationales prédatrice et défendant le darwinisme social le plus dur. L’inégalité, la mondialisation, le rôle de l’état et du marché ainsi que la mauvaise (?) gestion économique détruisent cet ordre états-unien.
Le 1 % de la population mondiale possède le 50 % des richesses. Ce 1 % contrôle les états. 8 personnes ont autant de richesses que le 50 % le plus pauvre des habitants de la planète. D’autres statistiques sont données.
Le résultat attendu est une guerre civile mondiale.
Un Greg Easterbrook considère que le monde actuel est le meilleur des mondes possibles. Steve Pinker est du même avis. Ces deux personnes compilent des recherches basées sur des faits.
Le paradoxe est que le sentiment de bonheur est en baisse. Pourquoi ?
Pinker pense que la Raison des « Lumières » est contraire à la nature humaine. D’autres pensent que les gains importants ne sont que des chimères anciennes ne bénéficiant qu’à une minorité. Dans les deux cas, l’accusation d’inhumanité du capitalisme est faite.
Il ne peut pas être démocratique selon Chomsky. Huxley était du même avis. Toute avancée scientifique, surtout dans le domaine social, tue une liberté humaine selon moi.
Les GAFA savent si bien collecter des données sur nos personnes qu’ils peuvent nous manipuler au point de nous faire sentir impuissants face à elles. Les algorithmes développés par ces firmes nous connaîtront si bien que nous ne pourrons que nous incliner devant leur autorité.
Le monde se retrouve dominé par une élite multi ethnique ayant des intérêts et une culture commune (Attali me vient à l’esprit ici).
Les matières premières du XXIe seront les corps, les cerveaux et les esprits. Les grands rêves actuels (immortalité artificielle, intelligence artificielle entre autres) rendront la plupart des humains superflus.
L’élite mondiale restreinte va se retrouver avec des algorithmes si puissants que toute initiative contre elle pourra être contrée. La menace de se retrouver dans les inutiles sera si prenante que peu oseront tenter de se révolter. Elle se retrouvera dans la position de ce que l’auteur nomme Homo Deus.
Il espère en une vague spirituelle mondiale en cours.
Les humains sont d’abord des êtres sociaux avant d’être individualistes selon des recherches récentes qu’il source. Un autre chercheur (musulman) note que si un être humain est abandonné à sa solitude, il se sent assailli d’un sentiment de vide cosmique. La façon de remplir ce vide décide de la culture et de la civilisation. Il y la possibilité de regarder vers la terre (paradis terrestre) ou de regarder vers le ciel (paradis céleste). Le premier accumulera des richesses et voudra posséder le plus possible. Le second sera riche en idées et cherchera toujours la vérité. La seconde donne une culture de civilisation aux racines éthiques et métaphysiques.
La première s’effondre par excès de matérialisme. La seconde s’effondre par excès de mysticisme. Les civilisations occidentales et islamiques sont en cours d’effondrement pour ces raisons.
Un autre note que les économies de marché mondiales veulent structurer le monde sur la base d’une société de l’information sous la houlette d’un seul centre. C’est hautement instable (dedefensa.org).
Le monde issu des « Lumières » a souvent déclaré la mort de Dieu. Aujourd’hui, le désarroi moral occidental montre que la nouvelle de son décès était exagérée.
L’auteur considère que la révolution iranienne de 1979 marque un retour de la ferveur religieuse. Son corollaire est la mort de l’état nation Westphalien.
Selon l’auteur, une nouvelle civilisation universelle devrait voir le jour. Sa version occidentale était instable. Des auteurs fameux comme Marx l’ont observé.
La peur de l’Islam est reconnue par l’auteur et il la juge infondée. Toynbee a noté en 1948 que cette religion pouvait exercer une influence précieuse sur le prolétariat cosmopolite de la société occidentale. Le Christianisme est condamné.
L’auteur prône une recherche des dénominateurs communs entre tous les peuples et toutes les cultures. L’Islam, selon l’auteur Amir Nour, devra répondre à cet appel et y jouer le rôle moteur d’une alliance mondiales des bonnes volontés aspirant à bâtir une véritable civilisation universelle.
J’en retire les points suivants.
L’auteur est Musulman. Sa religion contient un appel à conquérir toute les terre. L’Occident est mûr pour s’effondrer. La question est de convaincre les Occidentaux de se soumettre. Quand ils le seront, la paix universelle règnera et le paradis terrestre arrivera.
J’ai comme un doute. Il présente vraiment très bien son idée. Le texte est fort bien construit. Je décroche avec l’idée des points communs avec l’Islam et tous les hommes de bonne volonté. Que ferez-vous des autres ? Comment séparer un homme de bonne volonté d’un autre ? Qui décide du critère de séparation ? Est-ce que l’Islam est la seule façon de regarder le Ciel ? Je crois savoir qu’il en existe plusieurs ?
Que la civilisation occidentale soit condamnée est pour moi une évidence. Que l’Islam soit en peine car il a été abandonné aux théologiens et aux mystiques ne m’étonne pas. C’est une religion au départ. Là où je décroche complètement est que l’auteur aurait pu faire une analyse du même type sur le monde islamique. Son affirmation sur les théologiens et les mystiques n’est pas du tout fondée dans son texte. Je dois l’accepter sur la foi de son argument alors qu’il trouve plein d’éléments pour condamner la civilisation occidentale assimilée, excusez du peu, au Christianisme.
Bref, il a une bonne description de la situation occidentale, un silence épais sur la situation de l’Islam et quelques affirmations capitales pour son argumentation sans aucun fondement.
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